Il est temps de présenter ma petite 205 SR de 1987 (TU 1.4 65chx), acquise il y a un peu moins de 8 ans.
A l’époque, je cherchais à me faire un stock de pièces puisque je possédais déjà une 205 automatic et une XAD. C’était le bon temps où l’on pouvait encore trouver de nombreuses 205 complètes et en relatif bon état esthétique pour des clopinettes.
En ce mois de juillet 2016, je parcourais comme souvent le bon coin à la recherche d’une bonne affaire. Et voilà que je trouve cette 205 SR mise en vente pour 350€ à 200m de chez moi. Couleur extérieur gris clair qui ne fera pas se lever les foules mais des atouts néanmoins comme un intérieur bleu complet, des déflecteurs (pratique quand il pleut) et surtout un kilométrage de… 350000kms (non je n’ai pas mis un 0 en trop). J’ai toujours aimé les voitures en fin de vie ou avec un kilométrage élevé qui les condamne au rebut. C’est quand elles n’ont plus aucune chance que j’interviens en mettant mon costume de super205.
Je contacte le vendeur qui m’explique que la voiture est une deuxième main, son grand-père l’avait achetée dans les années 90 à la première main et que depuis, elle a fait toute la famille: du fils aux deux petits-fils, servant principalement de premier véhicule pour jeunes permis. Il me dit aussi que la voiture démarre au quart de tour et qu’elle a un CT en cours de validité mais qu’elle nécessite un bon entretien (distri, vidange, freins) et que surtout la boite de vitesse est HS.
Dans l’optique de la démonter, cela semble être une bonne affaire. Mais voilà, déjà je la trouve chère pour « seulement » de la pièce (nous étions en 2016) et secundo je suis en vacances à 600kms de là. Du coup, tant pis, je ne réponds pas au message du vendeur et je profite de mes congés.
Trois semaines plus tard, surprise, le vendeur me recontacte de lui-même. Il m’explique que la voiture est en vente depuis deux mois et que je suis le seul contact qui était potentiellement sérieux. Il me dit qu’il en a marre que la voiture lui encombre l’allée de garage et qu’il va la mettre à la ferraille même s’il y est sentimentalement attaché sauf si je viens la chercher dans les jours suivants. Il me la laisse pour 180€.
Autant dire que j’ai abrégé mes vacances et je suis rentré dare-dare à Toulouse. Le lendemain, après un long périple de 200 mètres entre mon domicile et le sien, je vois enfin la voiture et la surprise est de taille. TOUS les éléments de carrosserie sont intacts sans bosses ni rayures. Les sièges sont intacts. L’intérieur est incroyablement préservé jusqu’à la casquette de compteur qui n’est pas fissurée. C’est simple, on aurait pu monter un compteur de 100 000kms sans que cela interroge. Seul défaut, le vernis de la peinture qui a complètement sauté sur le toit.
Concernant la boite, le levier est bloqué et aucune vitesse ne peut passer. En forçant, il y a soudain un crac (ne faites pas cette méthode chez vous) et les vitesses repassent normalement mais non sans un bruit strident.
Mauvais signe.
Subjugué par l’état général de la voiture et de toutes ces belles pièces que je vais pouvoir prélever, je sors la liasse de ma poche et achète la voiture en disant au vendeur que même si je vais démonter la voiture de son grand-père, elle continuera à vivre à travers les autres 205 qu’elle permettra de remettre en état.
Après l’achat, durant toute une semaine, je prends quotidiennement cette 205 SR pour circuler et je découvre (et prends goût) au TU à carburateur. La voiture consomme peu, est vraiment vive (en comparaison de ma XAD) et a les vitres électriques, la boite à gants fermant à clé, le dégivrage (fonctionnel), un autoradio, le lecteur de cartes et la banquette fractionnable. Bien pratique cette petite 205.
Ainsi donc, je me pose cette question fatidique en 2016:
«Que faire de cette 205 SR de 1987: pièces ou remise en état?»
Quelques photos pour vous faire patienter en attendant que je me souvienne de ce que j'avais décidé.
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À l'achat avec ses plaques noires en 31.

L'intérieur très propre. La trace noire n'était que celle de la housse qui protégeait les sièges.

Vue générale.



On remarquera l'autocollant du TAZ et celui de la concession d'origine de la voiture à Muret 31. Elle n'avait donc jamais quitté le département en presque 30 ans de vie!












